Depuis le Moyen-Âge, le maraîchage est l'activité principale des hortillons : les hommes exploitent la terre des hortillonnages pour y produire des légumes de qualité. Aujourd'hui encore, on y cultive des produits bio…
Peu après que les amiénois aient décidé de canaliser les voies d'eau des hortillonnages et d'y rehausser les terrains pour constituer de nombreuses parcelles, la production maraîchère est devenu une activité prépondérante.
Elle a été favorisée par des conditions de culture très intéressantes : l'humidité constante de l'endroit, associé et les terres fertilisées par un procédé toujours utilisé de nos jours consistant à faire sécher et étaler dans les jardins la vase prélevée dans les canaux ont permis des récoltes abondantes.
Aujourd'hui, les quelques maraîchers professionnels qui exploitent encore les terres des hortillonnages travaillent une terre particulièrement fertile, qui leur permet de se passer d'engrais grâce à l'utilisation de la vase des canaux.
Très tôt, bien avant la grande mode du bio et des labels « agriculture biologique », les hortillons ont pu, grâce à ces techniques, produire des fruits et légumes saints, sans produits toxiques.
Tomates, salades, artichaut, rhubarbe ou autres choux (sans oublier chés lancherons, qui ont donné leur nom à un journal picard !), les maraîchers des hortillonnages produisent une grande variété des fruits et légumes généralement bio, qu'ils vendent sur le marché ou avec lesquels ils font de la soupe.
Même si l'activité a baissé, notamment en comparaison les tonnes de légumes qu'acheminaient quelques 950 hortillons dans plus de cent barques à cornet sur les quais de la Somme au début du 20e siècle, moins de dix maraîchers passionnés et désireux de perpétuer la tradition continuent de cultiver cet endroit unique et de régaler les amiénois.